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Des chiffres en rupture avec le code génétique des entreprises de croissance
Seulement 37% des répondants disent avoir connu une hausse de leur activité depuis juin 2008. Si le même baromètre avait été réalisé l'an dernier, cette réponse aurait très certainement été formulée par plus de 80% des répondants. De plus, le baromètre révèle qu'un nombre équivalent de dirigeants d'entreprises de croissance (36%) assiste à une baisse de leur activité.

45% des dirigeants interrogés se sont fixés des objectifs identiques pour les 12 mois à venir à ce qu'ils étaient en 2008 ; seuls 16% les ont revus à la hausse, ce qui évidemment n'est pas dans les habitudes des entreprises de croissance.

Même s'ils sont globalement plus optimistes que les autres (44% prévoient une hausse de leur activité sur les six prochains mois), les entrepreneurs de croissance restent prudents. Cette période mouvementée correspond pour eux à une phase de consolidation.

"Si au premier abord les résultats du baromètre sont meilleurs que ceux obtenus à l'occasion d'études réalisées auprès de l'ensemble des entreprises françaises, il convient de nuancer : les chiffres révèlent des conséquences indéniables de la crise sur les entreprises de croissance : 2/3 d'entre elles ont été freinées dans leur élan et la majorité d'entre elles reste prudente, envisageant une croissance modérée. Tout cela va à l'encontre de leur modèle de développement qui est basé sur un rythme de croissance annuel d'au moins +15% en moyenne", souligne Frédéric Bedin, Président de CroissancePlus.

Malgré la crise, des ambitions de développement maintenues
Le baromètre souligne néanmoins la volonté des entreprises de croissance de poursuivre leur dynamique de développement : 88% des dirigeants interrogés prévoient de consacrer autant (66%)sinon plus (22%) de ressources à la Recherche et Développement. 58% tablent sur un maintien de leurs investissements, 26% les voient augmenter.

Les trois premiers leviers cités par les répondants sont caractéristiques des entreprises de croissance : 33% des dirigeants interrogés misent avant tout sur la conduite d'une politique commerciale agressive, 32% sur l'innovation et 32% sur le positionnement sur de nouveaux marchés porteurs.

Autre enseignement du baromètre : les entreprises de croissance ne semblent pas souffrir d'un durcissement des conditions de crédit et/ou de financement puisque seuls 25% des répondants le constatent.

Néanmoins, ces bons chiffres sont à pondérer. En effet, si 75% des dirigeants n'ont pas de problème d'accès au financement, c'est pour la bonne et simple raison que leur croissance étant largement freinée, ils autofinancent leur développement et n'ont pas besoin de recourir à des fonds externes. Dans le contexte de crise, les entreprises, plus prudentes, ont également auto-régulé leurs ambitions et lancent des projets peut-être moins ambitieux que les années précédentes. "Ce qui peut apparaître comme une bonne nouvelle est, en fait, un indicateur négatif pour les entreprises de croissance", constate Frédéric Bedin.

Un engagement vis-à-vis de leurs collaborateurs identique à la période d'avant crise
Les entreprises de croissance continuent de recruter. En effet, seuls 4% des répondants envisagent de licencier alors que 43% envisagent de recruter dans les 6 prochains mois.
De plus, 40% d'entre elles ont donné des augmentations de salaires à leurs collaborateurs et 56% en ont maintenu le niveau des rémunérations. Seuls 5% réfléchissent à une éventuelle diminution.

Elles poursuivent aussi leur politique de partage des bénéfices - autre spécificité des entreprises de croissance - qui est pratiquée par plus de 80% des dirigeants interrogés : 52% d'entre eux ont mis en place une politique d'intéressement, 41% un plan d'épargne entreprise, 38% un système de participation et 21% des stock-options.

Des perspectives à moyen terme plus optimistes
Aujourd'hui, les entreprises de croissance attendent la sortie de crise en 2010 (45%) ou 2011 (33%).86% des dirigeants interrogés estiment par ailleurs que le climat social de leur entreprise n'a pas changé, voire s'est amélioré, ce qui est une marque de confiance dans l'avenir.

A ce stade, 61% des dirigeants interrogés estiment que les mesures prises par le gouvernement ont un impact positif sur l'économie française même si près des deux tiers n'en constatent pas d'effet direct sur leur propre activité - aucune mesure touchant directement leurs domaines d'intervention n'ayant été prise.

Il est évident qu'en comparaison des autres entreprises, elles affichent de réelles perspectives de croissance. Les secteurs sur lesquels elles sont positionnées restent des secteurs d'avenir
(technologies de l'information, green business, e-commerce, services à la personne...). Elles seront pour ces raisons sans aucun doute appelées à jouer un rôle de moteur puissant pour sortir de la crise, notamment parce qu'elles continuent de créer des emplois et de la valeur ajoutée.

"Il est rassurant de constater qu'en dépit des inquiétudes nées de la dureté de la conjoncture, les entrepreneurs les plus actifs de notre pays ne baissent pas les bras, et entretiennent le moteur de croissance future que constituent les investissements, notamment en R&D, qui auraient pu être sacrifiés sur l'autel du manque de visibilité. Les investisseurs en capital et les banquiers de ces entreprises doivent apporter un soutien actif à cette gestion volontariste", souligne Thierry Timsit,Directeur Général délégué chez Astorg Partners.

La seconde édition du baromètre est prévue pour décembre 2009.

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